Depuis que je collectionne les cartes postales anciennes de BRUYÈRES, j'ai pris l'habitude de n'acheter que les CPA du début des années 1900.
J'ai récemment fait une exception en achetant cette carte postale d'une vue aérienne en couleur de BRUYÈRES, avec l'Hôpital en premier plan.
Pourquoi cette exception ? En raison des jardins de l'Hôpital. Voici cette carte postale.
Ces jardins évoquent chez moi bien des souvenirs parce que mon père était jardinier avec deux collègues à l'hôpital. C'était l'époque où les légumes qui étaient préparés dans les cuisines de l'hôpital provenaient des jardins.
Je me rappelle comme si c'était hier, de la sœur Philomène qui était cheffe de cuisine.
Voici deux photos d'époque issues de l'album photo familial.
Mon père et un de ses deux collègues.
Je me rappelle ce motoculteur qui était dans la grange en bois des jardiniers.
Il y avait non seulement les jardins, mais aussi un élevage de lapins. Il y avait aussi des cochons qui mangeaient les restes de cuisine. Rien n'était perdu.
En plus des légumes, les jardiniers faisaient également des plants de fleurs pour l'ornement de l'hôpital.
Voici ce dont je me souviens des différentes parties de l'hôpital. Je ne suis plus très certain d'où étaient les cages à lapin.
Au tout début de ma jeunesse, nous avions un appartement au 1er étage de l'aile droite de l'Hôpital, juste à côté de celui du Père Vitu qui était aumônier de l'hôpital. Les toilettes étaient communes sur le palier, la salle de bains, c'était la cuvette. Je revois ces tomettes hexagonales de terre cuite rouge sur le sol de la cuisine -salle à manger. En 1960, nous quittions ce logement pour habiter un pavillon tout neuf que mes parents avaient fait construire. J'écris "avaient fait construire" mais en fait c'est mon père qui avait d'après les plans faits par Monsieur Baumann architecte, creusé le sol pour préparer les fondations réalisées par l'entreprise de maçonnerie, .
En 1960, nous découvrions le confort donné par nos parents, chacun sa chambre, les toilettes au rdc, une salle de bain avec sa baignoire et le chauffe-eau à bois-charbon.
Pour revenir aux jardins de l'hôpital alors que nous vivions dans cette maison, je commençais à aider mon père pour lequel il n'était pas question de laisser de côté ses jardins du samedi soir jusqu'au lundi, ainsi que les jours fériés.
C'est alors que j'allais avec lui pour l'aider à déplacer ou ouvrir les châssis des couches si le soleil s'annonçait pour la journée, les remettre ou les fermer le soir, arroser. Au printemps pour anticiper les risques de gelée matinales, nous allions mettre des "paillassons" sur les châssis pour protéger les semis pendant la nuit et au lever du jour, il fallait ensuite les enlever pour la journée.
Bref, vous le voyez, beaucoup de bons souvenirs qui ont marqué ma jeunesse.
Les temps ont évolué comme dans tous les établissements hospitaliers la cuisine n'est plus faite sur place. À BRUYÈRES, des parkings, et plus récemment des extensions de bâtiments ont vu le jour.
Voici ma dernière photographie de l'hôpital prise depuis le Mirador.
Concernant l'évolution de l'hôpital, je vous invite à voir ou revoir l'article référencé ci-dessous que j'avais publié en août 2018.
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Je vous remercie pour votre visite et à bientôt pour d'autres publications sur Bruyères-Vosges.
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