Le BUEMONT, montagne bruyéroise située entre la Basse de l'Ane et la montagne du Château, n'a jamais fait dans ma jeunesse, l'objet de promenades, je dirai habituelles.
Il est vrai que contrairement à l'Helledraye, la Forêt de Faîte, l'Avison avec le Mirador, La Chapelle de La Roche et la Fontaine Saint Georges, et bien sur et dans de moindres proportions car plus éloignées, les Roches de Fouchon et de Pointhaie, rarement nous nous aventurions sur la montagne du BUEMONT.
J'ai souvenir d'être allé plus souvent au Col de l'Arnelle en poussant jusqu'aux Roches de la Clochette qui était plus éloigné que d'être allé au Buemont qui était bien plus proche.
Cette montagne est pourtant bien présente dans notre champ de vision, comme en témoigne les photos ci dessous prises depuis la propriété familiale.
Le BUEMONT, en deuxième plan, les anciens abattoirs de BRUYÈRES, transformés en ateliers municipaux
Vu depuis la propriété familiale, à droite le BUEMONT face à l'HELLEDRAYE
A droite, le BUEMONT vu depuis la Basse de l'Âne
Rarement nous sommes revenus bredouilles de nos ballades en forêt. Selon les saisons, nous ramenions :
- des brimbelles (myrtilles) ramassées à la rifle, sorte de peigne qui permet de séparer les fruits des feuilles,
- les mûres pour lesqueslles il ne fallait pas craindre de s'égratigner en frôlant les épines. les plus belles étaient souvent en hauteur et les atteindre n'était pas toujours aisé.
Brimbelles et mûres étaient utilisées pour faire des confitures mais aussi de bonnes tartes aux myrtilles.
Sur le plan culinaire, il y avait également les champignons comme les coulemelles, girolles, cèpes de Bordeaux, bolets tête de nègre, amanites vaginées, russules vert de gris, jaunirés d'automne, violets, trompettes de la mort etc. Les champignons étaient cuisinés le soir même, voir à ce sujet l'article "promenade en forêt".
Jaunirés d'automne, violets et trompettes de la mort étaient séchés sur du papier journal avant d'être conservés dans des bocaux pour être uyilisés ultérieurement en accompagnement de viandes en sauce.
La forêt nous permettait également de ramener du bois mort, qui séché servait à alimenter le feu dans la cuisinière ou dans le fourneau à feu continu bois-charbon. C'était le chauffage central de l'époque !
Quoi d'autre pouvions nous ramener de la forêt? Le houx pour la décoration de Noël, les pommes de pin pour servir d'allume feu.
Les pommes de pin me permettent de faire le lien avec la montagne de BUEMONT. Je me souviens en effet d'un jeudi après midi passé à ramasser les pommes de pin sur la montagne de BUEMONT ainsi que d'avoir couper à la faucille les grandes herbes sèches également appelées "soyottes" . Nous mettions pommes de pin tout comme les herbes sèches dans des sacs de toile de jute distincts. Pommes de pin comme allume feu, soyottes comme fourrage. Puis les sacs étaient bien rangés dans une remorque que mon Père venait chercher le soir après son travail avec son vélomoteur (seul engin motorisé dans la famille à l'époque) pour la tirer. il n'y avait pas de voiture à la maison à l'époque .
Ces choses simples m'ont tout simplement permis de bien profiter de la nature et de la respecter, d'apprendre à reconnaître la valeur des choses.
Sans doute aurez vous remarqué en me lisant que j'ai quelque nostalgie. C'est une bonne raison pour que je m'intéresse un peu plus au BUEMONT lors d'un futur séjour à BRUYÈRES. Voila qui me permettra de voir BRUYÈRES sous un angle différent.
De nouvelles photos à présenter en perspective.